Daiwa Alphas Air TW 20 : Pourquoi est-il devenu une référence incontournable du bait finesse ?

Le Daiwa Alphas Air TW est un moulinet dédié au BFS qui, moins d’un an après sa sortie, fait déjà l’objet d’un véritable culte… Actuellement, c’est le moulinet baitcasting qui offre les meilleures performances en matière de lancer de leurres ultralégers dès sa sortie de la boîte.

Il s’agit d’un moulinet baitcasting low profil qui parait minuscule dans votre main. D’ailleurs, la firme Daiwa l’approuve pour l’utilisation de leurres jusqu’à un poids total de 1gr . Alors que certains pêcheurs BFS spécialisés lancent volontiers des leurres aussi légers que 0,8g.

Vous verrez dans notre revue ci-dessous, qu’une grande partie de ces performances exceptionnelles semble être due à la collaboration très intelligente entre Daiwa et la célèbre société Karil Tuned Factory (KTF). La théorie assez radicale des ingénieurs de Daiwa, selon laquelle le fait de réduire le diamètre de la bobine (et pas seulement de la rendre plus légère) pourrait améliorer les performances de lancer, semble s’être avérée exacte…

De même, les roulements d’origine permettent d’obtenir des performances de lancer sans qu’aucune interférence, aucun nettoyage ou aucun remplacement ne soit nécessaire. Cela ne veut pas dire que les accros du custom de moulinet n’ont rien à faire ! D’ailleurs Ryan Sagisi (Sagisi Customs sur Instagram) a déjà réalisé quelques personnalisations spectaculaires (notamment des plaques latérales en peinture métallique, des poignées personnalisées et bien d’autres choses encore).

La modification la plus connue de Sagisi Customs pour le Daiwa Alphas Air TW 20 est probablement la série limitée de kits de frein que Ryan a créés pour que les gens puissent les ajouter à leurs propres moulinets…

Avis sur le moulinet castong BFS Daiwa Alphas Air TW 2020 :

Bien que les performances prêtes à l’emploi soient à la pointe du marché. Le coût des Alphas ( environ 380 € ) est nettement inférieur à celui de son grand frère le Daiwa Steez Air TW 20 ( environ 600 € ).

Alors que le Steez est fabriqué au Japon et dispose d’un corps en magnésium ( ne peut être utilisé qu’en eau douce ). L’Alphas Air est assemblé en Thaïlande. Toutefois, il est prêt pour pêcher en mer sans aucuns soucis.

Remarque : Le terme « Air » dans le nom du modèle fait référence au mécanisme d’induction magnétique variable du système « Air brake » de Daiwa. Malgré son nom, ceci est entièrement basé sur les forces magnétiques dynamiques . Plus d’informations à ce sujet plus loin dans cet article.

Pour l’instant, sachez simplement que c’est très, très intelligent (et une solution étonnante pour réduire les contrecoups sans réduire drastiquement la distance de lancer) .

1/ Système Daiwa T Wing (TWS)

La dernière version du TWS à supprimer les problèmes concernant la façon dont vous pouvez attraper le moulinet lors de la pêche. Aujoudhui, le système se cache maintenant à l’intérieur du cadre du moulinet lors de l’enroulement… Il fonctionne en ayant une fente étroite et verticale sur une face du guide-fil pendant que la bobine est engagée. Cela tire la ligne à gauche et à droite pour que votre bobine soit uniformément remplie.

Ensuite, lorsque vous appuyez sur la barre de pouce vers le bas pour désengager la bobine prête à lancer, l’enrouleur de ligne T-Wing tourne vers l’avant de 90 degrés . Cela expose une ouverture latérale beaucoup plus large. Étant donné que le guide-fil ne se déplace pas de gauche à droite pendant le lancer en bobine libre, il peut y avoir un angle aigu entre la ligne sortant de la bobine.

Daiwa déclare à se sujet, que le guide de ligne T-Wing augmente la distance de lancer de 5% sur l’Alphas Air. Je dois dire que j’aime beaucoup cette fonctionnalité de conception – car elle résout un vrai problème de manière très élégante.

2/ Système de freinage pneumatique de Daiwa (utilisé sur leurs moulinets « Air »)

Pourquoi le freinage magnétique dynamique est-il une bonne idée ?

En fait, le problème que les freins des baitcasting doivent résoudre est assez délicat. Fondamentalement, ils doivent empêcher la bobine de tourner trop vite lorsque le leurre ne vole pas assez rapidement pour tirer toute la ligne sans trop freiner et réduire la distance de lancer.

En effet, cette vitesse excessive de la bobine est un problème dans la toute première partie du lancer après que l’inertie a été surmontée et que la bobine commence à tourner. À ce stade, la canne est encore en train de se redresser et le bras du lanceur continue d’avancer. Imaginez quel genre de perruque vous obtiendriez si vous attachiez votre ligne à un haltère, mettez votre pouce dessus, appuyez sur la barre de pouce, pliez la canne à sa pleine « courbe de combat »… et laissez simplement votre pouce hors de la bobine…

Cette première partie du lancer est donc celle où les freins doivent faire énormément de travail. Sans toutefois créer tellement d’inertie que la bobine ne veuille pas commencer à tourner. Puis, vers la fin d’un long lancer, le leurre commence naturellement à ralentir la vitesse à laquelle il tire la ligne de la bobine.

Cependant, la ligne derrière le leurre agit un peu comme un parachute. Au fur et à mesure que l’élan vers l’avant du leurre meurt. La parabole de la bannière dans l’air réduit également la «demande». En d’autres termes, une ligne droite est la distance la plus courte entre deux points. De sorte que la ligne tombant sous l’effet de la gravité peut fournir plus de mou vers le leurre sans tirer plus de ligne de la bobine.

Restez avec moi là-dessus, c’est important pour les freins Alphas…

Un effet de parachute combiné et une demande de ligne réduite signifient qu’avec un freinage trop faible, vous risquez d’obtenir un dépassement. En même temps, comme le leurre ralentit de toute façon, trop de freinage va vraiment raccourcir le lancer. Le Daiwa Alphas Air TW 20, s’attaque à cette situation avec une réponse innovante ; leur dynamique « Air Brake ».

Le système de freinage pneumatique de Daiwa relève ce défi en ayant une « coupelle » d’inducteur en métal qui s’étend vers l’extérieur contre un ressort proportionnellement au régime de toute la bobine.

Lorsqu’elle s’étend, la coupelle de l’inducteur pousse plus loin la banque d’aimants et subit plus de freinage. Au fur et à mesure que la bobine ralentit, elle se rétracte hors des aimants et la force de freinage est réduite dans la même proportion. Toutefois, dès le début du lancé, avant qu’il ne tourne du tout, l’inducteur est complètement rétracté et ne subit presque aucun freinage.

L’une des choses très intéressantes à propos des freins Daiwa Air est qu’ils permettent un freinage rapide et puissant sans utiliser de frottement physique. Où les pièces peuvent s’user ou être endommagées. Les freins centrifuges s’attaquent à ce contrôle de rotation rapide à grande vitesse, mais ils dépendent du frottement.

pour vous la faire simplement, le freinage magnétique dynamique est un mécanisme vraiment extraordinaire !!!

3/ Lancer avec l’Alphas Air TW 20 :

L’impression écrasante lors du lancer avec ce moulinet est que, dès la sortie de la boîte, vos leurres s’envolent . Cela fonctionne vraiment bien. Comparé à d’autres moulinets baitcasting ultralégers hautes performances, il semble être très indulgent dans une gamme de conditions différentes.

Je ne peux qu’imaginer que cela vient de l’intégration de la petite bobine légère et rapide de 28 mm et du système de freinage pneumatique. Cette tolérance conduit à une bonne régularité lors du placement de vos leurres. En termes simples, il est facile d’être précis avec le Daiwa Alphas Air TW 20.

Il existe plusieurs comparaisons côte à côte par différents pêcheurs sur YouTube avec des moulinets Shimano Aldebaran 16 (même super réglés) l’un des meilleurs moulinets bfs pour les pêches en ultralégers.Toutefois, l’Alphas Air obtient une solide approbation pour ses performances prêtes à l’emploi. Plusieurs critiques notent qu’il est plus facile d’être précis (et moins susceptible de perruquer) lors du lancement de l’Alphas Air par rapport à l’Aldebaran.

C’est tout un exploit, encore une fois compte tenu du prix plus abordable de l’Alphas Air par rapport à un Aldebaran super customisé.

4/ Quel poids de leurre utiliser pour l’Alphas Air TW 20 ?

Cette « tolérance » caractéristique du Daiwa Alphas Air TW 20 se traduit par le fait qu’il s’adapte assez bien à une large gamme de poids de leurres, d’après mon expérience. La plupart des leurres que je pêche habituellement en rivière pèsent entre 1,8 et 6 grammes.

J’ai constaté qu’en utilisant une tresse de diamètre 0,6 PE (environ 0,13 mm de diamètre) et en ajoutant 55 m à la bobine. Je peux obtenir un bon compromis entre lancer des leurres plus légers et conserver la force pour d’autres applications de pêche en dehors des leurres super légers pour les petites espèces. .

La tresse Duel Armor F + a une résistance à la rupture de 5,5 kg . Ce qui signifie qu’elle fonctionne bien pour les petits brochet (tant que vous incluez un BDL en BOA NO KINK résistant aux dents). En même temps, il peut lancer avec bonheur des leurres de 1,8 g pour les petites truites sans se sentir maladroit.

Cela signifie, personnellement, que le poids idéal des leurres (associés à une canne appropriée bien sûr) se situera entre 1 g et 7 g . Cela étant dit, bien que vous puissiez commencer à vous rapprocher de l’enroulement, je ne le vois pas du tout se débattre avec des leurres de 10 g et la bonne canne.

Qu’est-ce qui ne plaît pas dans la Daiwa Alphas Air TW 20 ?

Voyons voir ce qu’il serait juste de résumer à propos de l’Alphas Air TW 20…

1. A l’heure actuelle, il peut prétendre sans aucun problème au titre de la meilleure performance BFS au monde avec des leurres de 1g. Bien que certaines personnes n’apprécient pas le fait qu’il soit fabriqué en dehors du Japon, la qualité de fabrication est excellente. D’ailleurs, le fait qu’il soit fabriqué en Thaïlande est une des raisons principale pour lequel vous ne payez pas aussi cher qu’un Steez Air…
2. Certaines personnes n’aiment pas le guide de ligne TWS (que je trouve pourtant génial). Cela est peut-être dû à des exemples antérieurs où ce type de guide-ligne gênait la « prise en main » du moulinet pendant la pêche. Aujourdhui le design actuel du corps du moulinet fait que ce problème n’existe plus.
3. Le « Zero Adjuster » en plastique (et le fait de l’appeler « Zero Adjuster » plutôt que bouton de tension de la bobine) est un point légitime à remettre en question. En ce qui le concerne, l’idée, telle que je la comprends, est que la tension de la bobine est réglée en usine sur le niveau de performance parfait. En ce sens, le « réglage zéro » est nécessaire. D’où la question suivante : « Pourquoi le rendre réglable ? » ou « Pourquoi ne pas l’appeler bouton de tension de la bobine, préréglé en usine ». Le fait qu’il soit en plastique ne correspond pas vraiment au style de l’ensemble JDM et à l’impression de qualité de l’ingénierie.
4. Le roulement de la bobine est incroyablement difficile à retirer sans causer de dommages. Je suppose que l’on peut dire que si l’on veut régler cet aspect, il faut probablement remplacer la bobine par une Roro (qui a ses propres roulements pour aller avec).
5. Les gens aiment avoir un « clicker » de frein (qui clique quand un poisson fait un ruush) , plutôt qu’une étoile de réglage qui clique. Le frein de l’Alphas Air est silencieux, ce qui peut rendre un peu plus difficile le fait de savoir quand le moulinet débite de la ligne pendant que l’on pêche.

Dans l’ensemble, cependant, à mon avis, toutes ces critiques ne sont pas suffisantes pour nuire à la performance et à l’expérience de posséder le Daiwa Alphas Air TW 20. C’est tout simplement un moulinet fantastique et parfait pour le travail qu’il est censé accomplir.

De plus, vous devriez être en mesure d’obtenir un clicker de frein Sagisi si vous avez besoin de l’entendre ronronner…